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Réponse du Mrax

24 décembre 2005

Réponse du Mrax

Chère Nouria,

Tu es une personne que je respecte et que je suis a priori prêt à croire sur parole, nous nous connaissons depuis longtemps et je n'ai jamais eu de raison de suspecter ta bonne foi et ton honnêteté intellectuelle.

Je croyais donc que le courrier que tu avais cosigné avec Souhail Chichah était basé sur des faits que tu avais pu constater toi-même, sur des informations exactes, et j'ai donc estimé que ta signature faisait foi jusqu'à preuve du contraire.

Or, d'après la réponse que t'a envoyée le conseil d'administration du MRAX et que je reproduis intégralement ci-dessous, mais aussi d'après l'entretien que j'ai eu avec un des participants à cette fameuse conférence de presse, Ahmed Mouhssin, la version que tu en as coprésentée dans votre courrier ne semble pas correspondre à la réalité, notamment sur les motivations du refus de Radouane Bouhlal de signer la lettre ouverte publiée dans Le Soir, mais aussi sur le statut de Fouad Mejloufi pendant la conférence de presse du MRAX, qui ne semble avoir fait que réagir. Le déroulement des événements quant à la signature de la lettre ouverte ne semble pas non plus correspondre à votre version des faits.

Etant donné la large publicité que Souhail Chichah et toi-même avez donnée à cette lettre ouverte, publiée sur un pseudo-blog et répercutée d'abord par Abdesselam Sarie (Dounia News) puis par moi-même (Suffrage Universel), je souhaite vivement que ta réponse au courrier du CA du MRAX soit également publique.

Sur deux points, je suis en désaccord avec les explications du CA du MRAX.

1. Fouad Mejloufi est bien à mes yeux un agent (au sens d'employé et propagandiste) au service du Makhzen, et assiste à ce titre à toutes sortes d'événements publics depuis des lustres. Au moins le fait-il à visage découvert, ce n'est pas un chkam comme nous en avons connu tant dans les milieux universitaires ou ailleurs, mais cela ne doit pas nous rendre dupes quant au but poursuivi et,la "Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger" n'a pas de place à se voir octroyer par le MRAX, la LDH ni aucune association démocratique " au même titre que tous les autres acteurs associatifs, syndicaux ou politiques", la référence au tyran assassin que sa dénomination comporte devrait à elle seule la rendre, et son représentant idem, persona non grata dans les manifestations officielles et autres conférences de presse. Je confirme d'ailleurs que Monsieur Mejloufi s'est bel et bien exprimé le 7 février dernier en tant que représentant du consulat général du Maroc dans une réunion publique organisée par Ecolo à Saint-Josse sur le thème "Elections musulmanes : contexte et enjeux". Cela confirme bien qu'il n'est pas "seulement" le représentant d'une fondation.

2. Par ailleurs, le CA du MRAX écrit à propos de son président qu'"Il se sent profondément belge ET marocain. Il n'est pas du tout complexé par ses deux citoyennetés. Il se sent patriote belge ET patriote marocain ." et "S'agissant du Maroc particulièrement, il considère que le pays s'est, ces dernières années, réellement engagé dans un processus démocratique, qu'il soutient, même si beaucoup de chantiers (notamment structurels) restent ouverts ou à ouvrir .". Radouane connaît ma position sur le sujet, le soi-disant "processus démocratique" au Maroc n'est que de la poudre aux yeux, M6 est certes un despote plus éclairé et au look plus ouvert que son tyran de père, mais il n'y a pas de démocratie au Maroc, les élections de 2002 n'étaient qu'une mise en scène qui a abouti à la mise en place d'un "gouvernement de sa majesté" nullement issu du parlement élu, et la constitution reste d'essence foncièrement antidémocratique. Et le "patriotisme marocain" comme son homologue le sionisme contemporain sont à mes yeux également méprisables car synonymes d'occupation illégale de territoires et d'oppression de peuples occupés, qu'ils soient sahraoui ou palestinien. 

Cependant, je ne crois pas a priori que le "patriotisme marocain" du président actuel du MRAX soit incompatible avec sa fonction, après tout le MRAX n'a-t-il pas une longue tradition de non dénonciation des exactions de l'Etat d'Israël parce que certains de ses membres historiques ne l'auraient jamais admis ? Une organisation de ce type doit faire preuve d'une souplesse stratégique sur certains points dont l'importance est moindre par rapport à sa raison sociale qui concerne la Belgique et non le reste du monde, le MRAX doit pouvoir être présent ponctuellement tant avec le CCOJB (statutairement sioniste) qu'avec la CoCAB, pas nécessairement en même temps, en fonction des combats du moment, ce n'est pas une organisation politique qui doit prendre position sur des thèmes de politique étrangère. 

A mes yeux, le président du MRAX n'a manifestement pas démérité ès-qualités, que ce soit dans la récente controverse ou avant, même si ses positions personnelles vis-à-vis du Maroc sont contestables et devraient pousser son CA à mieux l'encadrer sur ce point afin par exemple de mettre fin à la présence de représentants consulaires (au sens large) lors d'événements officiels organisés par le MRAX, mais aussi à toute  éventuelle participation dudit président, pendant la durée de son mandat, à la fête du trône marocain ou à toute "tournée saharienne". Au moins ne le voit-on pas à la télévision, comme par le passé des présidents du MRAX ou de la LDH, sous une casquette d'avocat défendant parfois des délinquants ou des criminels, ce qui à mes yeux était autrement plus préjudiciable à l'image de ces organisations auprès du public.

Ainsi que je l'écrivais voici quelques jours, Radouane "a brillamment réussi à redonner une visibilité médiatique et une légitimité politique sur divers sujets d'actualité à cette organisation qui avait mal vieilli (et mal géré la concurrence avec le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme), que ce soit à propos de la lutte contre tous les négationnismes ou de celle contre l'islamophobie et son expression concrète, l'exclusion scolaire et professionnelle des filles et femmes musulmanes voilées .".

Manifestement, Souhail Chichah t'a entraînée (et par ricochet moi-même) dans ce qui ressemble fort à une manoeuvre de déstabilisation du président du MRAX par ses détracteurs acharnés. N'étant pas membre du MRAX, dont je ne partage aucunement la position dite "frontières ouvertes", je ne connais de ses luttes internes et de ses assemblées générales que ce qu'on m'en rapporte régulièrement de divers côtés et j'ai par exemple appris avec stupéfaction qu'un éminent professeur de l'ULB que tu connais bien y a pris en septembre dernier une position négationniste vis-à-vis du génocide arménien, attaquant virulemment Radouane pour avoir amené le MRAX à se positionner en faveur d'une répression de tous les négationnismes, y compris de celui-là. Entre la racaille négationniste et un acteur de premier plan de la lutte contre ce fléau, je n'hésite pas un seul instant s'il s'agit de choisir mon camp. Toi aussi, j'en suis sûr.

Amicalement.

Pierre-Yves

___________________________________

MRAX a.s.b.l.

Mouvement contre le Racisme,

l'Antisémitisme et la Xénophobie 

Souhail CHICHAH

20, rue des chevaliers

1050 Bruxelles

Nouria OUALI

15, avenue de l'hermine

1170 Bruxelles

Bruxelles, le 22 décembre 2005

Nos Réf. :          MRAX/RB/2005/lt.61

Contact :           Radouane BOUHLAL, Président, radouane.bouhlal@skynet.be

Objet :          Réactions du CA du MRAX à votre courrier du 7 décembre 2005

Madame et Monsieur,

Le Conseil d'administration du MRAX s'est réuni ce 20 décembre.

Le 4ème point de son ordre du jour portait précisément sur le débriefing et le suivi de la conférence de presse que le MRAX et KIF KIF ont organisée le 1er décembre dernier : « Hospitalier, mais pas fou » ?! le Vlaams Belang en croisade sur les terres marocaines.

Pour rappel, cette conférence de presse avait pour objet de sensibiliser les responsables politiques marocains, la presse marocaine et la société civile marocaine quant à la nécessité d'établir un cordon sanitaire à l'encontre de la délégation du Vlaams Belang, qui entendait se rendre au Maroc du 8 au 10 décembre dernier, pour adresser un message hostile à l'immigration , au travers d'une campagne « Hospitalier, mais pas fou ».

Le Conseil d'administration a pu constater que, grâce aux efforts du MRAX, de KIF KIF et de nombreux relais ici et là-bas, le Vlaams Belang s'est vu opposer de nombreuses fins de non-recevoir au Maroc, au point de revenir aussitôt en Belgique.

L'action fut couronnée de succès et le Conseil d'administration s'en félicite.

A côté des très nombreux messages de félicitations et d'encouragement, le Conseil d'administration a reçu quatre réactions critiques : deux pour contester une attitude « anti-Maroc » et deux (dont votre courrier du 7 décembre dernier) pour contester une attitude « pro-Maroc », dans le chef du MRAX.

Le Conseil d'administration a donc pris la peine de relever les différentes critiques dans un sens, comme dans l'autre, pour en apprécier le bien-fondé.

S'agissant de votre courrier en particulier, les critiques portent en substance sur deux éléments :

  1. refus du Président, au nom du MRAX, de votre proposition, formulée le 30 novembre dernier, de signer votre Carte blanche parue dans Le Soir du 7 décembre 2005

Le refus du Président, le 30 novembre dernier, se basait sur le fait qu'à son estime, votre Carte blanche était sans fondement dès lors qu'elle contestait une invitation à débattre de Madame Nouzha Chekrouni, Ministre marocaine chargée des marocains de l'étranger, avec Filip Dewinter (interview parue dans La Libre Belgique du 23 novembre dernier)… invitation à débattre qu'elle contestait elle-même dans une réaction parue dans La Libre Belgique quelques jours plus tard, le 30 novembre dernier précisément.

Le Conseil d'administration estime, au regard des pièces du dossier, que l'appréciation du Président est fondée.

Le Conseil d'administration approuve d'autant plus ce refus de signer, au nom du MRAX, que la lecture de votre Carte blanche montre clairement qu'elle comporte des appréciations politiques qui sont indépendantes de notre objet social (exemple : «  le recours à ce lexique, qui étonnera plus d'un connaisseur des réalités marocaines, s'inscrit en fait dans une stratégie de travestissement, à destination de l'opinion publique belge, d'une oligarchie en un régime démocratique »).

Le MRAX est une institution indépendante et pluraliste.

« L'association a pour but la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Elle appelle à l'union et à l'action tous ceux qui entendent s'opposer aux discriminations, aux haines, aux préjugés fondés sur une prétendue race, la nationalité, la langue, la culture, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la confession ou les convictions philosophiques (…) » (art. 2, al. 1er, des statuts du MRAX).

Le dénominateur commun du MRAX est, en substance, l'antiracisme ; le MRAX n'a donc pas vocation à co-signer des prises de position qui expriment un soutien ou un rejet d'un régime politique, sur la base de considérations – fondées ou non, ce n'est pas la question ici – comme celles que vous exprimez dans votre Carte blanche. Notre indépendance et notre pluralisme en dépendent, nous y sommes très attachés.

  1. instrumentalisation du MRAX en faveur du Maroc par la gestion du Président de la conférence de presse que le MRAX et KIF KIF ont organisée le 30 novembre dernier.

1. Votre courrier allègue une ambiguïté douteuse, dans le chef du Président, par rapport au démenti formulé par la Ministre précitée.

Le Président conteste cette appréciation et le Conseil d'administration lui donne raison, puisqu'il a pu constater, par des échanges de courriels internes au MRAX et par des témoignages internes au CA, qu'après avoir exprimé in tempore non suspecto toute sa révolte par rapport aux propos (avant démenti) de la Ministre, le Président restait personnellement insatisfait des propos (après démenti) de la Ministre, qu'il souhaitait plus forts, plus engagés (même s'il admettait que ce démenti rendait objectivement sans fondement sa révolte initiale).

2. Votre courrier pointe la présence de Monsieur Fouad Mejloufi, dont vous contestez à la fois la présence, les interventions et la place physique (« aux côtés de la présidence du MRAX ») qu'il occupait durant la conférence de presse, provoquant ainsi, à votre estime, une totale confusion entre les parties en cause.

Dans l'invitation à la presse du 29 novembre dernier que le MRAX a diffusée plus largement, il était annoncé qu'elle se tenait « en présence de nombreux citoyens, acteurs et leaders d'opinion de la communauté marocaine de Belgique  ». L'objectif était de mobiliser un maximum de personnes-ressources pour qu'à leur tour, elles puissent mobiliser leurs réseaux ici et là-bas aux fins de bloquer le Vlaams Belang dans sa volonté de croisade au Maroc. 

Pour le Conseil d'administration, la présence de Monsieur Mejloufi (Délégué en Belgique de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger, et non, comme le dit erronément votre courrier, «  représentant du Consulat du Maroc ») est donc la bienvenue, au même titre que tous les autres acteurs associatifs, syndicaux ou politiques présents ce jour-là.

Le Président confirme que Monsieur Mejloufi a pris la parole « en faveur » du Maroc, mais il précise qu'elle a fait suite à une interpellation initiale de Souhail Chichah « à l'encontre » du Maroc. Ce type d'échanges a d'ailleurs agacé le Président, car la conférence de presse avait pour objet non pas un débat sur le Maroc, mais bien un appel à mobilisation large contre le Vlaams Belang au Maroc. Le Président souligne qu'il s'est senti obligé de rappeler gentiment, mais fermement cette mise au point durant la conférence de presse.

Le Conseil d'administration (dont un membre était d'ailleurs présent et atteste des faits) approuve l'attitude du Président.

Sur la place géographique qu'occupait Monsieur Mejloufi, le Président s'indigne de l'argument, puisque tous les participants ont en réalité choisi eux-mêmes leur place indépendamment du Président, qui n'était pas présent durant l'arrivée des personnes à la conférence (il se préparait dans une salle annexe) et qui n'est entré qu'une fois que tout le monde était installé. Le Président dit qu'avec un tel raisonnement, on aurait pu également prétendre que le MRAX ait donné une tribune au Parti Socialiste, car la personne qui lui était la plus proche physiquement était le Député fédéral PS Mohamed Boukourna, assis à droite du Président, de son propre chef.

Le directeur adjoint du MRAX qui accueillait les journalistes et les personnes à l'entrée, confirme les propos et partage l'indignation du Président. Le Conseil d'administration soutient ce sentiment.

En conclusion, tout en se félicitant du succès de l'action entreprise, le Conseil d'administration du MRAX juge les différentes critiques adressées à son Président et à l'association non fondées.

Le Conseil d'administration clôt la discussion, en formulant les dernières remarques suivantes :

a)     les propos du Président, au-delà de l'intégrité et du sens aigu de l'indépendance qu'on lui connaît, ont été confirmés par les quatre membres actifs du MRAX présents lors de la conférence de presse : un administrateur, le directeur adjoint et deux membres effectifs ;

b)     le Conseil d'administration ne comprend pas pourquoi, ni comment Nouria Ouali, pour laquelle le Président et d'autres administrateurs ont par ailleurs exprimé leur respect, a pu co-signer ledit courrier, dès lors qu'elle n'était aucunement présente durant la conférence de presse. Est-il légitime de critiquer quelqu'un, en l'occurrence ici le Président et le MRAX, alors qu'elle n'a pu vérifier elle-même les éléments qu'elle allègue à charge ;

c)      le Président a du mal à comprendre le comportement « irrégulier » de Souhail Chichah et en informe le CA : ils ne se connaissaient pas jusque là ; Souhail Chichah contacte le Président pour lui proposer la Carte blanche, que ce dernier refuse – à juste titre – de cosigner au nom du MRAX ; Souhail Chichah le propose également à Salim Haouach, Président du CEAE-ULB, qui refuse également de signer, notamment pour la même raison que celle formulée par le Président ; Souhail Chichah lui dit de se méfier du Président qu'« on dit pro-marocain » ; le lendemain, au terme de la conférence de presse, Souhail Chichah félicite d'initiative le Président pour son attitude et ses propos exemplaires ; le Président prend alors à parti Souhail Chichah en lui demandant de s'expliquer sur les propos qu'il a tenus à Salim Haouach, qui assume le fait d'avoir informé le Président ; Souhail Chichah présente au Président ses excuses ; Souhail Chichah présente une nouvelle fois ses excuses au Président en présence de Salim Haouach pour les propos malheureux qu'il a tenus, issus de rumeurs ; le Président accepte les excuses de Souhail Chichah et dit que l'incident est clos ; quelques jours plus tard, Souhail Chichah adresse ce courrier rempli d'inexactitudes sur le plan factuel.

Le Conseil d'administration en prend acte.

d)     le fait que votre courrier, adressé au CA, ait été diffusé publiquement et ait fait l'objet d'un rappel ce 21 décembre - lui-même, une nouvelle fois public -, alors même que le Président avait accusé réception de votre courrier initial et s'était engagé à une réponse dans le mois, donne le sentiment d'un acharnement et d'une volonté de nuire. Le Conseil d'administration le regrette ;

e)     enfin et d'initiative, le Président a tenu à partager avec le CA ses sentiments par rapport à sa double nationalité et ses rapports avec son pays d'origine le Maroc, en rappelant et insistant bien sur le fait que ceux-ci ne sont pas en cause dans la façon dont il traite les questions en tant que Président du MRAX (ce qu'il a d'ailleurs démontré par le passé). Il se sent profondément belge ET marocain. Il n'est pas du tout complexé par ses deux citoyennetés. Il se sent patriote belge ET patriote marocain. Dans les deux cas, il est un militant pour les libertés individuelles et les droits de l'homme, matière qui constitue d'ailleurs sa formation académique. Tant en Belgique qu'au Maroc, il a un penchant critique à l'égard des politiques, mais n'est jamais dans la rupture à leur égard (sauf extrémistes, intégristes, etc.). S'agissant du Maroc particulièrement, il considère que le pays s'est, ces dernières années, réellement engagé dans un processus démocratique, qu'il soutient, même si beaucoup de chantiers (notamment structurels) restent ouverts ou à ouvrir.

Le Conseil d'administration en prend acte.

En vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d'année 2005 et une année 2006 pleine d'engagements, le Conseil d'administration vous prie d'agréer, Madame et Monsieur , ses meilleures salutations.

Radouane BOUHLAL,

Président

 

 

François DESMET,                                                                      Thérèse MANGOT,

Vice-président                                                                            Vice-présidente

MRAX a.s.b.l.

37, rue de la Poste    1210 Bruxelles

Téléphone : +32 (0) 2/209.62.50.       Télécopie : +32 (0) 2/218.23.71.      mrax@mrax.be 

Bienvenue sur notre site : www.mrax.be      Numéro de compte : 001-2329854-87

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